samedi 16 mars 2013

CritiqueCinématographique : "Au cas où je n’aurai pas la palme d'or"

C'est l'histoire d'un mec qui a une bosse sur la tête. C'est un peu léger tout ça. Et c'est en cela que tient tout le charme du film. On est étonné voir conquis par la faible et subtil frontière entre auto-biographie et fiction. Le réalisateur, Renaud Cohen -oui le "h" en moins, il était prédestiné ce type là, quoi que- raconte l'histoire de lui (sauf qu'il s'appelle Simon, mais bon c'est pas grave, c'est pareil) qui tourne un film, un dernier film. Et dans son tournage, il mêle vie réelle et vie fictive comme dans son vrai film. Oui c'est ça, le film raconte l'histoire du film. C'est une seconde dimension. C'est assez étrange. On se demande qui joue, qui ne joue pas ... Renaud Cohen raconte qu'il a fait tourner sa vrai maman. C'est un film sans peu de moyen qui se retrouve néanmoins d'après moi très bien tourné et détourné.



J'ai personnellement beaucoup apprécié ce film. Il est léger et drôle, j’irai peut être pas jusqu’à dire poétique parce que faut pas déconner non plus ! Il me rappelle bizarrement un peu 99 francs de Frédéric Beigbeder, mon idole si si ! Non mais c'est vrai, je le jure. Brefouille pour en revenir à la critique d'aujourd'hui, je suis très très contente. J'avoue avoir d'abord été séduite par le titre. Un peu saugrenu. Singulier en tout cas. Intéressant. Je le trouve très très très bon. Et tout le film joue le jeu du décalage, c'est innovant. La première séquence se déroule dans cimetière, sur une musique arabe la caméra fait un travelling sur des gens en pleure, une voix off nous les présentent comme les membres de sa famille ... C'est son enterrement. On reviens alors sur sa vie, procédé classique du flash back géant. Et on apprend au fur et à mesure qu'il est réalisateur et qu'il est peut être malade. Parce que suite à un pari stupide de se raser la tête si un copain acteur va embrassé une fille dans un bar pour lui prouver qu'il faut y croire, notre cher Simon découvre une bosse sur son crane chauve. La résolution de cette intrigue est cocasse mais prévisible, quoi que pris dans l'histoire, dans l'ambiance du film surtout, on ne pense pas vraiment à résoudre les énigmes. J'ai beaucoup aimé pour ma part la séquence dans le "club des anciens réalisateurs qui ne tournent plus" sur le modèle des alcoolique anonyme. Et pour moi le "on tourne" est une vrai tuerie ! Une autre séquence particulièrement excellente : le joint dans la bouche de la tortue qui ne veut plus lui rendre après. A ce demander jusqu'où va l'autobiographie ! Le microphone est une très bonne trouvaille je trouve, enfin moi il me fait délirer. Ce que j'ai préféré c'est la chantilly, c'est artistique. Et puis dans ce film on en apprend pas mal sur le métier de réalisateur et sa forcément, sa me plait !

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